Anti conflit social
Audrey HENRION, Acteurs de l’Économie Rhones-Alpes n°64, février 2007.
Il accompagne plus qu’il ne forme, distille des conseils mais ne donne jamais de recettes. Son public : des cadres parfois, lors de formation « à froid » pour qu’ils appréhendent mieux ce qui se joue derrière une pression syndicale. Mais des dirigeants le plus souvent, qui lui lancent des SOS lorsqu’ils sont pris dans la mélasse d’un conflit social. Son rôle : décoder les jeux d’acteurs des représentants syndicaux, repérer les stratégies, décrypter la véritable problématique sociale masquée par des revendications souvent trop basiques pour être vraies. Ce métier, il le fait très bien. Et pour cause : François Introvigne, est un ancien secrétaire général CFDT de la Métallurgie Lorraine, fédération qu’il a quitté en 1993. Le bureau national, alors présidé par Nicole Notat, lui avait demandé de choisir entre son poste de responsable syndical et ses « jobs » de consultant. (…)
Quand il entre dans une usine, François Introvigne remarque immédiatement des petits détails qui n’en sont pas, et en disent long sur les conditions et l’ambiance de travail : le personnel dit-il bonjour ? L’entreprise est-elle construite pour accueillir l’autre ? Peut-on circuler facilement quand on n’est pas salarié de l’usine ? (…)